La boîte


Celui qui suit la foule n’ira jamais plus loin que la foule qu’il suit. Celui qui marche seul peut atteindre des lieux que parfois personne n’a jamais atteints!

Albert Einstein

Dès notre naissance, la société nous fait entrer dans une boîte qui n’est pas nécessairement un modèle qui convient à notre personnalité.

De façon inconsciente, nous y entrons parce que nous croyons que c’est de cette façon que nous devons vivre pour être heureux et nous fondre à la masse.

Enfant, nous nous conformons aux lois de l’éducation. Nos parents, éducateurs ou tuteurs nous font entrer dans la même boîte qu’on leur a imposée, la seule qu’ils connaissent. Mieux encore, ils nous poussent à devenir ce qu’ils n’ont pas été capables d’être, par amour et de peur qu’on ne trouve pas le bonheur tant espéré. Plus nous grandissons, plus nous souhaitons prendre notre place et c’est alors que les masques apparaissent : la naissance du mensonge.

En prenant conscience que nous valons mieux que ce qu’il y a à l’intérieur de notre boîte, nous cherchons des moyens pour éviter de nous contraindre à ce moule sans blesser les gens qui ont travaillé fort pour nous inculquer leurs croyances et leurs valeurs.

Selon notre degré de compréhension du monde extérieur, nous prenons de l’expansion ou nous tentons de rester petit pour éviter de nous faire voir. Le côté ironique, c’est que plus nous prenons de l’expansion, plus la boîte s’ajuste et plus nous évitons d’être vu, plus la boîte rétrécit.

Une autre prise de conscience vient alors. Nous cessons de nous accorder de l’importance et nous commençons à croire que notre vie, notre sécurité, notre part de liberté se trouvent dans cette boîte. Nous y entrons encore plus profondément, emportant avec nous la peur, le manque de confiance, le doute… et une part d’ombre. Nous devenons alors le modèle qui répond aux normes et aux statistiques de la société. L’économie peut rouler grâce à la vente de médicaments qui guérissent certaines maladies ou qui calment les angoisses et les dépressions.

Puis, un beau jour, nous décidons de sortir de cette boîte. Notre vision du monde change, notre conscience évolue.

Les ancrages sont si forts lorsque nous pensons que nous sommes confiné à une boîte que celle-ci se transforme en prison. Nous habitions dans une boîte, maintenant nous abritons une âme emprisonnée dans un moule en béton.

Rien ne change, le mal est fait. Le seul moyen d’en sortir est de retourner à l’intérieur de cette boîte pour trouver le moment où nous nous y sommes conformé et de faire l’inverse de ce que nous avons appris jusqu’à ce que nous trouvions la clé de cette prison pour libérer notre âme.

Cette étape se réalise seulement lorsque la tête décide de ne plus écouter l’ego. C’est à ce moment que se produit l’éveil.

Tout est là, à l’extérieur de cette prison. La vie trouve son sens, l’âme trouve son chemin. Lorsque l’éveil est amorcé, la peur et le doute n’existent plus; nous savons, c’est tout! La vérité se trouve à l’intérieur de nous et nulle part ailleurs.

La vraie définition du mot bonheur prend alors tout son sens. Nous entrons dans une dimension où nous pouvons enfin reconnaître notre rôle dans la société. Notre mission est d’aider les autres à sortir de leur boîte pour amplifier l’énergie positive.

La planète se portera mieux lorsque les captifs de toutes les boîtes auront compris que nous ne formons qu’UN.

Sophie Lavoie

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Le non verbal dans l’écriture

Jamais l’un sans l’autre!

Il y a cette liberté dans l’écriture qui permet à l’auteur de se projeter dans un monde imaginaire, de visiter la dimension de tous les possibles ou simplement de faire un voyage à l’intérieur de soi. Quel que soit le style de livre, le parcours entourant ce projet d’écriture aura été libérateur et surprenant!

Je me suis souvent demandé pourquoi le fait d’écrire était si magique. Pourquoi je n’ai pas l’impression d’écrire mais plutôt de décrire ce que je vois. Les scénarios apparaissent et la scène qui se déroule dans ma tête se retrouve rapidement à guider mes doigts sur mon clavier d’ordinateur. Et même si ce monde est considéré comme étant imaginaire, voire irréel, je ne le perçois pas ainsi. La différence entre mon monde imaginaire et le monde réel est simple à comprendre. Il y a cette dualité entre le vrai et le faux, les vraies émotions et les fausses. Dans le monde réel, c’est du concret, mais n’y a-t-il pas un jeu de rôles? Le rôle de la personne qui cache ses réelles intentions, ses vraies émotions.

En écriture, il n’y a pas de négociation possible avec mes personnages. Ce que je vois est réel et ce que j’écris, c’est ce que je perçois dans leur visage. Leurs gestes et les traces qu’ils laissent sur leur corps me permettent de leur donner naissance, de leur attribuer une personnalité plus forte. Si je décide de déstabiliser un de mes personnages, son corps réagira selon sa personnalité et son bagage de vie. Je ne peux pas le dénaturer, c’est impossible. L’histoire ne tiendra pas la route et le lecteur sera vite déçu, jusqu’à en perdre sa concentration. D’où l’importance d’intégrer le langage corporel à la fiche technique du personnage pour bien le camper. Qu’il soit gentil ou méchant, authentique ou menteur, le lecteur doit être capable de l’aimer ou de le détester sans que la personnalité ne change au fil de l’histoire.

En ce qui concerne l’autobiographie, saviez-vous que votre personnalité se transmet dans vos écrits? Lorsque je lis un ouvrage autobiographique, comme je le répète souvent, tout passe par l’émotion. Plus vous serez honnête avec vous-même, plus vous irez chercher votre essence et votre authenticité et plus les lecteurs seront touchés par votre récit. Mis à part la photographie que vous choisirez de mettre en couverture arrière de votre livre, votre lecteur a besoin de connecter avec les émotions qui vous habitent, qui vous ont habité tout au long de votre vie. Tout doit passer par les tripes, sinon vous ne serez pas satisfait de votre œuvre.

Tout comme l’aveugle qui détecte les odeurs et les bruits mieux qu’une personne qui voit, il possède également ce don de percevoir, de se faire une image de la personne qui lui cause juste par la façon dont elle s’exprime, le timbre de sa voix ainsi que les mots qu’elle choisit. Vous verrez même son visage et son corps s’adapter à vos émotions du moment, sans même vous voir. C’est ce que le lecteur doit percevoir également en lisant votre livre, une image non verbale de vous ou de chacun des personnages, ainsi que les émotions qui les habitent.

Ajouter quelques notions de non verbal vous permettra de mettre en lumière vos vraies couleurs!

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La réalité d’un auteur

Voici ce qu’il devrait vous arriver si vous décidez d’amorcer un projet d’écriture. En cours de route, vous perdrez votre clé USB, votre ordinateur cessera de fonctionner pour aucune raison, vous passerez une journée complète à écrire avec passion pour vous rendre compte que ce chapitre ne doit pas paraître dans votre livre, qu’il n’a servi qu’à vous libérer d’une émotion ou d’un poids pour passer à une autre étape, à un autre chapitre.  Chaque fois que vous serez emporté dans votre histoire, au cœur de l’intrigue, quelqu’un viendra vous déranger, briser votre moment d’isolement.

Les heures fileront comme l’éclair. Des heures de passion, des heures de pur bonheur. Vous ne vous arrêterez que pour satisfaire vos besoins naturels au petit coin, et une rôtie au beurre d’arachides sera la nourriture la plus rapide que vous voudrez ingérer. Vous lèverez les yeux pour regarder à l’extérieur au moment où le soleil se reposera déjà. Vous irez probablement dormir au petit matin, les yeux rouges et secs, pour vous réveiller six heures plus tard plein de vitalité pour continuer votre écriture.

Lorsque vous arrivez à vivre cette phase de communion avec votre histoire, ne l’arrêtez pas. Profitez de ce moment et laissez-vous imprégner par cette passion… votre ménage n’aura jamais été fait aussi rapidement après!

Ces choses arrivent. Elles font partie de la vie d’un écrivain ou d’un auteur. Il y a dix ans, je devenais insupportable juste à l’idée de penser qu’à 17 h 00, je devais préparer le souper, car mes deux petites filles avaient besoin de moi. Aujourd’hui, je fais tout avec mon calepin de note sous la main et ma vie se porte beaucoup mieux.

Lorsque vous écrirez votre conclusion, une nouvelle série d’événements ou d’intrigues apparaîtront. Ces textes n’auront pas leur place dans votre livre; vous donnerez donc naissance à un deuxième ouvrage.

Vous serez parfois découragé et voudrez tout abandonner, car vous aurez le sentiment que votre histoire n’est pas bonne, que c’est ridicule d’écrire un truc pareil, qu’il existe bien meilleur auteur que vous dans ce monde. La vie vous enverra des signes contradictoires à ce que vous souhaiteriez accomplir : ce processus est normal.  Comme dans tout grand projet, vous devez être prêt à recevoir ce que vous avez demandé. Vous avez décidé d’écrire un livre, ce n’est pas rien. Vous êtes en train d’accomplir une grande œuvre et vous ne réussirez pas si vous continuez à penser comme vous l’avez toujours fait. Vous voulez quelque chose de plus grand et de plus palpitant. Vous répondez enfin à vos passions intérieures.

Or, donnez-leur une place de choix et laissez la vie faire son travail!

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La persévérance

Je suis passée par plusieurs étapes entourant l’écriture d’un livre. À mes yeux, le plus grand piège est la peur du jugement des autres, ensuite viennent l’imposteur, le manque de motivation et de volonté. J’en ai presque abandonné mon rêve d’être publiée un jour.

Écrire un livre c’est long, je ne le cache pas, mais le sentiment de fierté qui s’ensuit, lorsqu’on ouvre la boîte et que l’on tient pour la première fois notre oeuvre entre nos mains, est un pur bonheur. Voir son nom sur la couverture d’un livre est une méga dose de fierté et de confiance en soi.

Le parcours entourant l’écriture d’un livre est une véritable thérapie de l’âme. Il s’agit d’une belle réussite personnelle et professionnelle à ajouter à sa liste de souhaits.

Je sais de quoi je parle, car je suis tombée dedans en 2007. Une multitude de circonstances et d’événements m’ont amené à poser ma plume sur une page blanche.

Comme dans tout grand projet, ce que nous réussissons à imaginer ou rêver, va se produire un jour. Le chemin pour y parvenir… c’est autre chose. Il m’aura fallu dix années avant de faire imprimer le premier roman de ma trilogie romancière. J’en parlais, j’en rêvais, je passais des nuits blanches à écrire, des heures à ne pas voir le temps passer. Et à travers cette passion pour l’écriture, ma priorité demeure ma famille. Mère monoparentale depuis 2003, j’entretiens une très belle complicité avec mes deux filles qui me soutiennent dans mes démarches, mon but de faire connaître mes romans à travers les continents.

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L’inspiration

Je me suis souvent rendue dans des endroits, des lieux spécifiques pour trouver l’inspiration, sans toutefois être capable d’écrire un seul mot. Je revenais avec une page blanche, croyant que je n’étais pas une vraie écrivaine et que je n’arriverais pas à terminer mes romans.

Ces lieux, ces endroits paradisiaques, offraient tout ce dont j’avais besoin pour m’inspirer et me ressourcer. Ce que j’ai réalisé plus tard, quatre ans plus tard, c’est que ces endroits m’ont inspiré d’une façon particulière. En commençant par Chicago…

Une multitude de circonstances m’ont permis de visiter cette ville.

Je suis partie seule dans le but de me mettre dans la peau de mon personnage pour mieux comprendre son environnement.


Un constat peu favorable: j’ai marché plus de trente kilomètres, je me suis arrêtée dans plusieurs petits cafés pour tenter de composer quelques phrases, je suis même allée au Lincoln Park dans le jardin Zen d’Alfred Caldwell, plus précisément appelé « Lily Pool », sans être capable d’écrire ou réviser mes textes. À cette époque, je ne comprenais pas à quel point il est important de libérer son mental pour faire place à l’inspiration.

J’ai donc décidé de me mettre dans la peau d’un observateur, de ne plus me forcer à écrire, et c’est là que la magie s’est produite. Assise sur les marche du bord de la rive du Lac Michigan, les grattes-ciel derrière moi et l’étendue d’eau devant moi, une rafale de vent m’a décoiffé et la température a chuté de 15 degrés en quelques secondes. De retour à la maison, j’ai passé les quatre jours suivants à décrire tout ce que j’avais vu à Chicago. Je n’ai pas réussi à me mettre dans la peau de mon personnage, j’ai seulement réussi à comprendre la ville qu’elle habitait.

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