Le non verbal dans l’écriture

Jamais l’un sans l’autre!

Il y a cette liberté dans l’écriture qui permet à l’auteur de se projeter dans un monde imaginaire, de visiter la dimension de tous les possibles ou simplement de faire un voyage à l’intérieur de soi. Quel que soit le style de livre, le parcours entourant ce projet d’écriture aura été libérateur et surprenant!

Je me suis souvent demandé pourquoi le fait d’écrire était si magique. Pourquoi je n’ai pas l’impression d’écrire mais plutôt de décrire ce que je vois. Les scénarios apparaissent et la scène qui se déroule dans ma tête se retrouve rapidement à guider mes doigts sur mon clavier d’ordinateur. Et même si ce monde est considéré comme étant imaginaire, voire irréel, je ne le perçois pas ainsi. La différence entre mon monde imaginaire et le monde réel est simple à comprendre. Il y a cette dualité entre le vrai et le faux, les vraies émotions et les fausses. Dans le monde réel, c’est du concret, mais n’y a-t-il pas un jeu de rôles? Le rôle de la personne qui cache ses réelles intentions, ses vraies émotions.

En écriture, il n’y a pas de négociation possible avec mes personnages. Ce que je vois est réel et ce que j’écris, c’est ce que je perçois dans leur visage. Leurs gestes et les traces qu’ils laissent sur leur corps me permettent de leur donner naissance, de leur attribuer une personnalité plus forte. Si je décide de déstabiliser un de mes personnages, son corps réagira selon sa personnalité et son bagage de vie. Je ne peux pas le dénaturer, c’est impossible. L’histoire ne tiendra pas la route et le lecteur sera vite déçu, jusqu’à en perdre sa concentration. D’où l’importance d’intégrer le langage corporel à la fiche technique du personnage pour bien le camper. Qu’il soit gentil ou méchant, authentique ou menteur, le lecteur doit être capable de l’aimer ou de le détester sans que la personnalité ne change au fil de l’histoire.

En ce qui concerne l’autobiographie, saviez-vous que votre personnalité se transmet dans vos écrits? Lorsque je lis un ouvrage autobiographique, comme je le répète souvent, tout passe par l’émotion. Plus vous serez honnête avec vous-même, plus vous irez chercher votre essence et votre authenticité et plus les lecteurs seront touchés par votre récit. Mis à part la photographie que vous choisirez de mettre en couverture arrière de votre livre, votre lecteur a besoin de connecter avec les émotions qui vous habitent, qui vous ont habité tout au long de votre vie. Tout doit passer par les tripes, sinon vous ne serez pas satisfait de votre œuvre.

Tout comme l’aveugle qui détecte les odeurs et les bruits mieux qu’une personne qui voit, il possède également ce don de percevoir, de se faire une image de la personne qui lui cause juste par la façon dont elle s’exprime, le timbre de sa voix ainsi que les mots qu’elle choisit. Vous verrez même son visage et son corps s’adapter à vos émotions du moment, sans même vous voir. C’est ce que le lecteur doit percevoir également en lisant votre livre, une image non verbale de vous ou de chacun des personnages, ainsi que les émotions qui les habitent.

Ajouter quelques notions de non verbal vous permettra de mettre en lumière vos vraies couleurs!


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Ecrit 6 février 2019 par Sophie Lavoie dans la catégorie "Uncategorized