La trilogie « My Way »

La vie est bien faite. Si quelqu’un m’avait dit un jour que l’écriture deviendrait ma voie, je lui aurais répondu « Es-tu fou? »

Mais notre CRÉATEUR sait comment communiquer avec son sujet, son élu, pour lui rappeler ce qu’il est venu faire sur terre. Je suis certaine que mes guides, découragés de m’envoyer des signes en vain, se sont réunis devant le grand tableau en se disant : « Notre protégée a toujours la tête dans les nuages. Allons la visiter dans un rêve et lui présenter une parcelle de ce qui l’attend. On va y mettre tellement d’amour et d’émotion qu’elle ne pourra faire autrement que de vouloir poursuivre l’histoire. »

À la suite de cette visite nocturne, et ne sachant par où commencer, j’ai simplement fait un résumé de ce rêve. Comment ont-ils su que je comprendrais leur message? Peut-être parce que mon ego dormait? C’est à ce moment que j’ai senti qu’il venait de se passer quelque chose en moi. Mon intuition disait vrai : j’étais vouée à un plus grand destin. Je n’étais pas folle; je ne cadrais pas dans le moule de la société. Que j’en avais mis du temps à comprendre et à me faire confiance!

Maintenant que ce « miracle » était apparu dans ma vie, je ferais comment pour avoir l’air normale?

Du jour au lendemain, je passais de la fille qui tentait de cerner la signification de tous ces signes apparents à l’élue qui devait maintenant accomplir une mission.

C’est ainsi que mon grand plan a résonné très fort dans ma tête : « Écris! » m’ont-ils répété à maintes reprises.

C’est ce que j’ai fait!

D’un grand rêve est née une trilogie.

Laissez-moi vous raconter…

C’est en 2007 que l’histoire a pris naissance. À la suite de ce songe nocturne d’une intensité déroutante, je me suis sentie poussée à écrire ce rêve pour en comprendre la signification. Vingt-quatre heures plus tard, une histoire se tenait debout… Une histoire de vingt-sept pages, incluant trois personnages, un triangle amoureux et des remises en question.

À partir de ce moment mes personnages ont commencé à partager mon quotidien. Je me réveillais en pleine nuit pour écrire des répliques que Tom, Ally ou Nicolas me proposaient. Phénomène étrange, ces répliques me parvenaient en anglais. Donc, mes personnages n’étaient pas Québécois. Au fil des mois, les lieux, le caractère de mes héros, de nouveaux personnages, le pivot de l’histoire et la conclusion se sont dessinés. Mon livre comptait maintenant cent quinze pages.

Mes personnages n’ont pas voulu que je me limite à un livre…

Un deuxième rêve nocturne donnait suite à mon premier roman… Mea Culpa. De nouveaux personnages, une autre intrigue amoureuse, mais cette fois-ci au cœur d’un triangle d’ennemis. Des paysages de l’Italie apparaissaient. Si, dans le premier livre, Ally devait faire des choix à sa manière pour reprendre le contrôle de sa vie, dans celui-ci, c’est Nicolas qui, déstabilisé, doit sortir de son petit confort. Sa fille Elisabetta a été d’une aide précieuse pour développer le fil conducteur. Le troisième livre s’est créé rapidement, car…

J’avais trop de matière pour n’en faire que deux, d’où la naissance du troisième tome… Rédemption. Un retour dans le passé de Nicolas pour l’ancrer dans ses racines et, bien certainement, un autre triangle amoureux.

Nicolas est le personnage qui m’a le plus attendrie. J’étais capable de ressentir sa douleur. En termes de langage corporel, c’est d’ailleurs ce personnage qui m’a le plus inspirée. Mes lecteurs l’aiment, malgré ses défauts. Il a du charisme et des valeurs fortes.

La trilogie est publiée à compte d’auteur, sous la bannière. Et un jour à la fois, cette trilogie suivra son cours normal… à sa manière!

Si j’avais écouté toutes les petites voix qui me disaient de ne pas écrire, car j’en étais incapable, je n’aurais pas vécu cette expérience des plus enrichissantes. J’ai appris au fur et à mesure que j’avançais. J’ai fait des erreurs, j’ai effacé, j’ai perdu des chapitres et j’ai recommencé. J’ai révisé mon premier livre cinquante fois avant d’appuyer sur la touche « envoi » à l’impression la première fois en 2016. Depuis, je l’ai révisé encore cinq fois.

J’ai eu des haut-le-cœur à lire et à relire; je ne croyais plus en mon histoire tellement les mots me donnaient la nausée. Je laissais mon livre reposer sur ma table de nuit quelques jours, puis je recommençais.

C’est ça, écrire un livre. Un tourbillon d’émotions. Un parcours qui change une vie.

Lorsqu’on n’en peut plus, on laisse reposer son esprit et par la suite, les mots se font beaucoup plus clairs.

Je pense souvent à ce qui aurait pu arriver si je n’avais pas suivi mon intuition pour comprendre la signification de ce songe nocturne.

Amicalement,

Sophie